A l’heure où les citoyens sont incités à renouveler leur parc automobile pour des véhicules plus propres, le marché de l’occasion tire son épingle du jeu et connaît un véritable engouement depuis plusieurs mois. Explications sur ce phénomène en plein essor.
Des raisons économiques
En 2018, ce ne sont pas moins de 5,68 millions de véhicules d’occasion qui ont été vendus. En janvier 2019, les chiffres ont progressé de +2,1 % par rapport au même mois l’année précédente.
Ce succès s’explique essentiellement par des facteurs économiques.
Les véhicules neufs perdent beaucoup de valeur à l’achat. C’est l’une des raisons historiques et principales pour lesquelles des consommateurs préfèrent acheter un véhicule d’occasion, relativement récent et bien moins cher.
Un autre phénomène plus récent impacte également le secteur. Il s’agit de la prime à la conversion. En effet, cet avantage financier concerne aussi le marché de l’occasion. Il a pour but d’inciter les citoyens à renouveler leurs véhicules actuels au profit de véhicules moins polluants et moins énergivores.
Il y a occasion et occasion…
La demande est forte vers les véhicules d’occasion récents, au détriment des plus anciens comme nous l’indiquer cet article sur le marché pour 2018.
Les véhicules de moins d’un an sont les plus prisés. Cela s’explique par leurs équipements modernes et leur faible consommation par rapport au véhicule échangé.
Pour les zones où la vignette Crit’Air est obligatoire, c’est un atout. Mieux classé, le véhicule aura moins de restrictions de circulation en cas de pic de pollution atmosphérique.
Economiquement, l’acheteur s’y retrouve car le prix de vente est bien moindre que pour un véhicule neuf. Et la prime à la conversion peut encore venir faire diminuer la note.
A contrario, plus le véhicule est âgé, moins il suscite la demande.
Autre fait notable : les acheteurs s’orientent vers les moteurs essence, en raison du rattrapage du coût à la pompe opérée par le diesel.
Les poids-lourds tirent vers le haut
Les véhicules utilitaires comme les vans, camionnettes et camions, affichent aussi d’excellents résultats sur le secteur de l’occasion.
Les professionnels aussi procèdent au renouvellement de leur parc. La crainte de la restriction de circulation en est en partie responsable, puisque qu’elle engendrerait des difficultés dans l’exercice des missions. Les taux d’emprunt intéressants jouent également un rôle incitatif. Mais pas seulement.
Pour séduire les professionnels qui ont besoin d’être sûrs de leurs véhicules, les opérateurs du marché ont adapté leurs offres, notamment avec des garanties et des certifications.
Pour séduire toujours plus, des halls d’exposition et des centres sont dédiés exclusivement au secteur de l’occasion. Et ils n’ont rien à envier aux espaces dédiés aux véhicules neufs.
Porteurs, tracteurs et semi-remorques sont aussi concernés par le changement de mains. En 2018, ce sont 45 000 véhicules industriels d’occasion qui ont été vendus avec une demande importante pour les renault premium.
Les stocks sont importants, et les ventes prévisionnelles des véhicules industriels neufs pour l’année 2019 sont pessimistes.
Le marché des poids-lourds d’occasion a donc encore de beaux jours devant lui.
Ainsi, le marché de l’occasion est-il toujours en plein essor. Véhicules de tourisme, utilitaires et industriels d’occasion, tous y trouvent leur clientèle.